Je m'appelle Montag, je suis dans un escadron dont le boulot consiste à bruler des livres. On est censés être des pompiers. On parle anglais avec mes potes, on pille des maisons victoriennes, on jette tous les livres dans l'entrée, et tchak on brule tout. Mais des fois des vieilles arrivent à en cacher dans des greniers. Rien à foutre, on est des malins, on trouve les bibliothèques cachées et on brule tout. On est plus ou moins dans le futur, un futur proche, dans un système totalitaire pas glop. Physiquement je ressemble assez à Alexandre Delpérier.
Ma femme a l'air plus ou moins tarée. Les infirmiers qui s'occupent d'elle ont des tenues un peu en plastique, comme plastifiées, j'ai vu une robe un peu dans ce style à l'expo Christian Lacroix aux Arts décos, c'était d'une meuf, c'était d'un mauvais gout rare aussi, elle avait fait une robe en carton ramolli avec des photos et des objets qu'elle avait plastifié, une horreur. Les infirmiers ont l'air futuriste mais dans une représentation quasi intemporelle du futur. Depuis mettons la fin du 19ème (j'ai rien consulté sur le futur avant cette époque), on en reste à "les gens voleront et auront des habits plastifiés". Pour en revenir à ma femme, c'est pas vraiment qu'elle soit tarée, seulement on est dans un monde totalitaire contre nature et elle doit charger niveau bourrage de crâne et trucs comme ça pour vivre "normalement". Les émotions sont bannies dans ce futur proche. Petit à petit je me rends compte que c'est pas cool-cool.
Assez tot dans le film, je me pose des questions et je veux lire des bouquins. Je rencontre une fille qui appelle un gosse "Robert" sauf qu'elle prononce "Reupeur". Cette meuf ressemble à Maitena Biraben. Je plaque ma femme, je veux cette meuf là, bon mes supérieurs m'embetent, c'est la merde. Je me retrouve à vouloir quitter mon poste de pompier, quitte à ne plus porter ces jolies petites tenues avec casque moulant assorti et à ne plus utiliser ces espèces de Segway volants. Maitena lit et est recherchée pour ça, moi ça m'excite un peu.
Donc je lis, je rends ma femme malheureuse, je me dis que ce monde totalitaire ça commence à faire et que les bouquins ne rendent pas forcément heureux mais qu'ils ont une histoire et une vie. A un moment je dis un truc vraiment cool, je dis "These books are my family". J'en ai marre de ma vie nulle un peu quand je vois qu'il en existe d'autres méga cool dans des livres. A force de garder des bouquins et de lire, je finis par me faire remarquer, des hélicos viennent me tuer, c'est la crise. Super kantien comme moment, la culture c'est une lutte, faut s'arracher à la médiocrité, faut risquer sa vie pour pouvoir lire des trucs. Et là je lance un pavé: Marc Lévy.
Quoiqu'il en soit, je pars sur une ile à force. Je rencontre des gens cools mais qui ont l'air un peu coinços quand même. A la fin, un petit gars avec une sale gueule parle à un vieux qui ressemble à un clodo et qui dort dans une tente sous la neige à coté d'une mare. Le vieux transmet au gosse, je pleure un peu tellement c'est beau. Il est entouré de plein de gens qui parlent seul en lisant ou en récitant des trucs. Je pige que je vais faire partie de ces gars. En fait on est plus ou moins des livres/des histoires. Je suis pas sur qu'on soit heureux mais on peut faire des batailles de boules de neige. Et à la fin je ressemble à un mélange entre Delpérier et Josh Homme, ce qui est mieux.
(Pour les amateurs, la meilleure discussion de forum de taxi de 2007 est ici)
Ma femme a l'air plus ou moins tarée. Les infirmiers qui s'occupent d'elle ont des tenues un peu en plastique, comme plastifiées, j'ai vu une robe un peu dans ce style à l'expo Christian Lacroix aux Arts décos, c'était d'une meuf, c'était d'un mauvais gout rare aussi, elle avait fait une robe en carton ramolli avec des photos et des objets qu'elle avait plastifié, une horreur. Les infirmiers ont l'air futuriste mais dans une représentation quasi intemporelle du futur. Depuis mettons la fin du 19ème (j'ai rien consulté sur le futur avant cette époque), on en reste à "les gens voleront et auront des habits plastifiés". Pour en revenir à ma femme, c'est pas vraiment qu'elle soit tarée, seulement on est dans un monde totalitaire contre nature et elle doit charger niveau bourrage de crâne et trucs comme ça pour vivre "normalement". Les émotions sont bannies dans ce futur proche. Petit à petit je me rends compte que c'est pas cool-cool.
Assez tot dans le film, je me pose des questions et je veux lire des bouquins. Je rencontre une fille qui appelle un gosse "Robert" sauf qu'elle prononce "Reupeur". Cette meuf ressemble à Maitena Biraben. Je plaque ma femme, je veux cette meuf là, bon mes supérieurs m'embetent, c'est la merde. Je me retrouve à vouloir quitter mon poste de pompier, quitte à ne plus porter ces jolies petites tenues avec casque moulant assorti et à ne plus utiliser ces espèces de Segway volants. Maitena lit et est recherchée pour ça, moi ça m'excite un peu.
Donc je lis, je rends ma femme malheureuse, je me dis que ce monde totalitaire ça commence à faire et que les bouquins ne rendent pas forcément heureux mais qu'ils ont une histoire et une vie. A un moment je dis un truc vraiment cool, je dis "These books are my family". J'en ai marre de ma vie nulle un peu quand je vois qu'il en existe d'autres méga cool dans des livres. A force de garder des bouquins et de lire, je finis par me faire remarquer, des hélicos viennent me tuer, c'est la crise. Super kantien comme moment, la culture c'est une lutte, faut s'arracher à la médiocrité, faut risquer sa vie pour pouvoir lire des trucs. Et là je lance un pavé: Marc Lévy.
Quoiqu'il en soit, je pars sur une ile à force. Je rencontre des gens cools mais qui ont l'air un peu coinços quand même. A la fin, un petit gars avec une sale gueule parle à un vieux qui ressemble à un clodo et qui dort dans une tente sous la neige à coté d'une mare. Le vieux transmet au gosse, je pleure un peu tellement c'est beau. Il est entouré de plein de gens qui parlent seul en lisant ou en récitant des trucs. Je pige que je vais faire partie de ces gars. En fait on est plus ou moins des livres/des histoires. Je suis pas sur qu'on soit heureux mais on peut faire des batailles de boules de neige. Et à la fin je ressemble à un mélange entre Delpérier et Josh Homme, ce qui est mieux.
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