Les premiers moments, c’est difficile. La tisane pousse, la constipation y flotte et vous flottez autour, tentant toute la journée de contrôler des renvois venus du fond de vos entrailles. Le soir venu, alors que vous avez à peine pu avaler une feuille de salade tant la mixture vous emplit, c’est le grand dégagement. Une poussée qui vous colle près de quarante-cinq minutes accroché à la lunette : geignant, trépignant et suant presque autant qu’une accouchée. Vous expulsez sans relâche des chapelets sonores de petits étrons idiots propulsés de tisane nauséabonde. Mais vous sortez de là vide et soulagé.