Si tu lis ce mot c'est que nous ne sommes plus colocataires. Dommage Fabrice. J'ai pourtant fait des efforts, sur la tenue du frigo par exemple, ou sur cette manie de tourner la manette d'eau chaude sous la douche jusqu'à ce qu'elle fasse iiiiiiuuuuuiiiiiiiiiiiiiiiiiiih. J'ai essayé de te parler plusieurs fois, malgré tes pantalons et tes chemises de hippie moche. Je t'ai écouté jouer de la guitare, je ne comprends pas les paroles, mais si ça parle de la mort, tu devrais continuer. C'est un problème d'idées Fabrice. Sur Facebook, tu es very liberal. Je n'aime pas les gens very liberal, sauf ceux qui ont plein d'argent, que je jalouse pour leur capacité destructrice. Toi tu es un hippie. Tu as des amies lesbiennes bisexuelles moches avec qui tu fais du sexe bruyant. Au travers de la cloison qui nous séparait, j'ai entendu deux fois des pets de chatte. De plus, ton activité sexuelle est trop réduite pour un type qui se prétend libre. Sauf si tu profitais de mes absences de l'appartement pour ramener et troncher des thons. Dans ce cas je t'en remercie. Parce que les pets de chatte, je n'aime pas les entendre du tout. Et puis tu voulais qu'on te croit gay. Et je suis désolé mais ça ne m'a jamais intéressé. Je me fous de savoir où tu trouves ton lubrifiant parfumé à la pêche. Et je trouve que la pêche et le cul ne font pas bon ménage non plus. Je me fous de ton passé alcoolique adolescent dans des bars à moustache. Je ne suis pas impressionné, pas intéressé, pas intéressable et assez peu lettré. Je ne te paierai pas ce mois de loyer, ne le prends pas mal. Salut.