dimanche 3 janvier 2010

Sexe

C'est une fausse réflexion, juste là pour meubler, rajouter des mots parce qu'on paie au mot ici. J'écris mort à chaque puis je corrige. Mes doigts, par habitude, foncent vers mort, massacre et chatte. C'est ce que je tape dans mon google quand je ne sais pas quoi faire. Ça me redirige généralement vers des forums de femmes qui ne savent pas quoi faire de leurs après-midi. Les chattes meurent de diarrhées partout en France. Et des femmes s'entreconsolent. Chaque mot me rapproche de la fin, c'est une suite de pas qui me permettront j'espère bientôt d'arrêter d'écrire pour pouvoir enfin me reposer au soleil et déménager pour enfin éviter le seul qui m'emmerde: l'hiver dans la plaine. Je ne veux pas sauter toutes les filles que je croise. Beaucoup sont moches déjà, beaucoup d'autres ne savent pas danser, donc ne sauront pas baiser. D'autres enfin doivent avoir une chatte triste. Pas une chatte qui meurt de diarrhée, mais tout comme. J'aime les filles, pas les femmes. Mais je couche des fois avec des femmes. Marie est une femme:
- T'es guidé par ta bite pas par tes couilles. C'est le plus rare chez les messieurs.
- C'est faux, pourquoi tu me dis ça?
- T'as une clope?
- Oui, dans mon bureau blanc.
- Pourquoi t'as des clopes? Tu ne fumes pas!
- L'un n'empêche pas l'autre. Pourquoi ma bite et pas mes couilles?
- Ça te vexe d'être dans les rares?
- Non, ça ne m'étonne pas.
- Pour moi, les gars guidés par leurs sentiments sont les majoritaires, mais c'est une majorité silencieuse. Parce que ce sont les couilles qui dirigent. Elles cherchent à se vider.
- T'étais moins vulgaire au bar.
- Les types guidés par leurs couilles retourneraient des montagnes pour baiser. Ils ont besoin de cul, leurs couilles les guide désesperemment pour se vider, c'est une course au plaisir. Une course sans fin, toujours plus, plus longtemps, plus de filles, plus de positions, plus de sensations, plus plus plus plus. Ils ont le culte de la performance, ils se rasent bien les couilles. Certains aiment, d'autres respectent, d'autres s'en foutent, certains aiment les filles qui aiment le sexe, d'autres les méprisent. Beaucoup ne font qu'être frustrés, mais je suis que la plupart s'épanouissent, quitte à se limiter à une nana à la fin.
- Pas moi du tout.
- C'est pas du sarcasme!
- Je sais, mais je n'ai qu'un ton, et il reste plat. Je ne suis donc pas guidé par mes couilles.
- Mais par ta bite. Toi ce que tu veux avec une fille c'est du pouvoir, pas du plaisir.
- Tu te trompes presque.
- Tu ne cherches pas à jouir, je suis sûr que tu n'es pas pas déçu quand c'est moyen.
- Ou nul.
- Tu n'attends rien, tu n'espères rien finalement.
- Des filles ou de tout.
- Mais tu baises quand même. Et tu cherches à baiser quand même. Alors c'est ta bite. Tu veux que quelqu'un s'en occupe, la vénère, ne serait-ce qu'un quart d'heure.
- Oui, je fatigue vite.
- Je me trompe?
- Oui en partie.
- Explique moi.
- Je n'en sais rien. Ma bite est fantastique mais ce sont les filles qui la veulent. Souvent, j'aimerais me passer du moment de baise. Un baiser seul, une nuit ensemble, un petit déjeuner. Souvent, j'aimerais ça.
- Ça ne change rien. C'est ta bite qui conduit. Tu peux faire comme si tu n'y étais pour rien, si tu es une cible facile pour une fille qui veut du bon sexe, si ça se voyait à ta façon de parler ou de bouger que tu baises bien. Ça ne change rien. Baiser te rassure sur tes capacités à baiser. Utiliser ta bite te rassure sur ta normalité. Mais tu ne jouis pas avec une femme. Tu n'as pas joui avec moi. Surement du plaisir, surement réel, mais je suis sûre que t'en fous de cette partie là. Je te prends une autre clope.
- Tu as quel âge déjà?
- 31.
- Rappelle moi de me cantonner aux jeunes pêches.