mercredi 26 août 2009

Un résumé, un ramassé, un concentré

Je je je je, tout à l'air de tourner autour de moi dans ce bouquin mais absolument pas, bordel même. C'est un résume d'anecdotes plus ou moins possibles, y'en a des Thomas, des Arnaud des Matthieu et des Julien dans ce fatras, mais évidemment, aveugles que vous êtes vous en voyez rien. Beat the clock disent les Sparks dans ma stéréo, ils ont raison, je dois finir ce truc avant d'avoir faim et l'apétit vient en mangeant et, à part Hitler, la sagesse populaire nous a toujours donné le meilleur, il faut l'écouter coûte que coûte et accelerer la productivité. Alors je mets des je, j'enlève l'histoire, j'enlève les dialogues, j'enlève les cohérences, de toutes façons qui lit encore pour le contenu? Je ferais une belle couverture et un bon pitch: Le roman d'une génération sacrifiée/perdue/affamée. Incroyable témoignage d'un enfant du siècle, Des Colonels (titre non définitif) nous prend aux tripes/à la gorge/par les sentiments et nous emmène de l'autre côté de la vie, celui qu'on ne voit jamais dans les livres, celui des petits échecs quotidiens et des grandes désillusions. Dans un rythme éprouvant/rare/terriblement pop, Pipépop, l'auteur nous met face à face avec le monstre/le héros/le mythe absolu chié par l'ère des filles en pixels, de l'alcool productif et de la fin de l'histoire. Une claque/un livre/du temps perdu.