Je peux pas te parler, j'écris un livre. Ça sortira dans sept ans. Ça passera inaperçu. Une jolie fille me dira qu'elle a été déçue de ne rien avoir appris sur moi en le lisant. Je lui répondrai que ce n'est que de la fiction. Et que s'il y a toujours une part de réel, elle peut aussi être anecdotique. Ensuite je devrai trouver un travail pour nourrir ma famille. Je m'y habituerai, je suis même presque sûr que je préfèrerai savoir pourquoi je me lève le matin. Je te rappelle, j'attaque la partie dans laquelle mon héros se demande pourquoi il fait tellement d'efforts pour baiser des meufs.
mardi 29 décembre 2009
lundi 28 décembre 2009
Interlude
Trois ans plus tôt, j'étais sur un toit, à 8 heures du matin. Une bouteille de rhum arrangé maison et une grosse Heineken. Julie et un guitariste coké coupaient les dreadlocks d'un batteur de ragga qui vivait dans l'appartement sous le toit. Je parlais avec Thomas de la soirée qu'on avait débuté en faisant des grillades dans des vignes, au temps du lycée. D'autres amis tentaient de parler pour pouvoir boire plus longtemps. Julie était jolie ce soir là.
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Miam
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03:23
Libellés : dreadlocks, Julie, toit
Joachim/Amaury
Je reviens à Paris, pour partir ensuite à Berlin où je passe trois jours à ne parler à personne et à haïr les allemands. Je crois que je ne leur pardonnerai jamais la deuxième guerre mondiale. Je rentre à Paris et je m'assois dans un café. Je suis bougon. Un type, Amaury, me parle. Je pense à Julie parce que j'ai lu sur Amaury de Chartres chez elle. Cette fille a tort, je ne veux pas être avec elle, ni être elle, j'aurais seulement aimé être enceinte pour pouvoir passer des mois à lire sur les mystiques. Sans l'être, je n'arrive qu'à y consacrer une heure déci delà et je ne me souviens quasiment de rien. J'aimerai consulter un neurologue pour qu'il me dise que mon problème de mémoire est d'ordre neurologique et qu'on ne peut rien y faire mais j'ai peur qu'il se moque de moi.
"- Amaury, tu connais Joachim de Flore?
- Non.
- Tu me parlais de quoi?
- De littérature sud-américaine.
- Ok. Joachim de Flore est un des premiers mecs qui ont matérialisé la Trinité en triangle. Avant, Dieu était un cercle. Parfait, sans début ni fin. Joachim faisait toutes sortes de théories sur la Trinité, il découpait l'histoire en trois âges et attendait les signes de l'arrivée du troisième. Christophe Colomb lui même cherchait en évangélisant les sauvages à accélérer l'avènement de cet âge du Saint-Esprit. Joachim de Flore était un de ces types qui pouvait lancer des vrais mouvements contestataires sans pour autant passer pour un révolutionnaire stupide. Ses propos étaient tellement bien emmenées qu'il était dans les deux camps en même temps. Alors bien sûr, ses idées étaient hérétiques, tout ce bordel sur la Trinité ça a poussé des bonshommes à affirmer que du coup, l'avènement de l'âge du Saint-Esprit, toute cette affaire avec le temps de grâce du Christ, ça enlevait les remords et ça libérait les hommes. Les dizaines de mecs qui annonçaient la fin du monde ça leur faisait aussi trop de crédibilité et les mecs aux manettes ça leur disait moyen ça. Mais au fond, Joachim il pouvait s'en branler parce qu'il avait ses entrées avec le Pape lui même, rapport à sa classe de champion. À sa mort, ce mec était hérétique et bienheureux. Rend toi compte de ça Amaury, hérétique et bienheureux!
- D'accord mais quel rapport avec les auteurs chiliens?
- Mais tout le monde s'en branle des auteurs chiliens Amaury, tout le putain de monde.
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Miam
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03:04
Libellés : Joachim, Rien à foutre des auteurs chiliens
Marguerite
Au restaurant, je finis de manger mon cheval et je pense à du fromage. Je trouve Julie de plus en plus jolie, je pense que je ne refuserai pas de coucher avec elle, même/surtout enceinte.
- Donne moi des anecdotes sur tes mystiques.
- J'en ai plein. Je t'ai parlé de mon tatouage?
- Tu t'es faite tatouée enceinte?
- Non, je veux, une fois que j'aurais accouché.
- Tu veux quoi?
- Marguerite Porete.
- Ahah une autre mystique?
- Oui!
- Et tu veux son portrait?
- Non, une interprétation que j'en ai fait.
- Hum... Ça sent mauvais comme idée.
- Non, ça te plairait, c'est très graphique.
- Ça ne me rassure pas.
- Ça ressemble à un triangle. Enfin un triangle avec une nonne dedans, avec des flammes aussi. Je te montrerais ça chez moi.
- Chouette! Elle a fait quoi elle? Sucé des pestiférés?
- Peut être... Elle a écrit Le miroir des simples âmes. C'était une sorte de nonne, qui respectait pas vraiment de règle, ça se faisait à l'époque chez les béguines. Des sortes de nonnes quoi. Elles faisaient le truc des nonnes mais sans vivre dans des monastères et tout le bazar. Elle prône le dénuement total, y compris des habits. Elle prône aussi une certaine forme de stupidité. Du genre "seul les simples peuvent recevoir Dieu". Elle dit aussi des trucs du style "toute grossesse est l'oeuvre du Saint-Esprit et pas d'un gus". Elle parle de charité en incluant le sexe libre. Genre toutes les nanas vivent ensemble à poil et si des types les baisent, seul Dieu les engrosse.
- Ahah ça t'arrange toi! T'auras pas à être sûre de qui est le père!
- Dans le mille Émile. Je suis peut être cheloue, mais quand je suis clean, j'ai un fond de cohérence.
- Pourquoi ça s'appelle le miroir?
- Un truc par rapport à la nature, genre la nature se trompe elle même avec ses couleurs, elle se persuade qu'elle peut exiger de l'Homme mais en fait elle ne voit pas plus loin que ses apparences. Bof de toutes façons faut pas tout prendre hein, si on la crâmée c'est qu'elle devait avoir un petit grain.
- T'es dure.
- Je déconne, elle reviendra pas me hanter je pense. Des types essaient de la ressusciter quand même, pour en faire une sorte de pré-féministe, pré-communiste, limite pré-libérale.
- Comment?
- Bah tu sais, les mecs qui veulent être à l'avant garde se sentent toujours obligé de s'ancrer dans l'old school. Et les brûlés ça fait très "ils avaient raison, ils étaient une menace blabla". Alors elle est rattachée à ça. Pré-communiste pour le coup de la vie en communauté, du partage, du dénuement, du travail équitable de tous. Pré-féministe parce que c'est une femme.
- Argument à la con.
- Pensée à la con de toutes façons. Et pré-libérale parce que souvent rattachée au Libre-Esprit. Anachronisme et connerie parce que Libre-Esprit ça fait surtout réference avec l'idée de se vider la tête du matériel pour accepter Dieu.
- Et la liberté sexuelle?
- Tout le monde s'en fout, mais c'est rassurant de voir que ça baise à toutes les époques.
- Tu deviens de plus en plus intéressante.
- Ouais je sais. Mais on pourra pas baiser chez moi, je veux pas que ma mère m'entende. Et puis en me mettant à l'eau et au repos, ma libido c'est Beyrouth. Désolée.
- Tu peux l'être. Je vais rester pour lire tes bouquins.
- T'avais pas un boulot?
- Si, je leur faxerai des trucs. Ça existe encore les fax? On prend un frômage alors?
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Miam
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02:31
Libellés : cheval, frômage, Julie, Le miroir des âmes simples, Marguerite Porete
Cheval
Julie est chez sa mère. Elle se prépare à enfanter. Elle est plus tarée que jamais, elle se verse dans le mystique. Sa mère est une femme sympathique qui ne comprend rien à son enfant mais qui fait super bien à manger. Elle a une Opel Kadett et n'hésite pas à s'en servir pour venir me rejoindre dans un café. Je me fais du souci. Elle me rassure: Julie ne se drogue pas, elle ne boit pas et fait attention à tout. Elle veut un bébé sain. Je rajoute "physiquement" et elle "c'est déjà ça de pris". Julie m'attend dans sa chambre. Elle a redécoré.
"- Salut, alors tu vas bien il parait?
- Oui. Et toi?
- Su-per. T'as redécoré, très... mystique...
- Oui. C'est Angèle de Foligno là, sur l'image.
- Le poster là?
- Oui. C'est Angèle de Foligno.
- Super. Qui c'est?
- Une mystique du moyen-âge.
- T'aimes les mystiques alors maintenant.
- Oui. J'ai lu des livres et des trucs sur Wikipédia. Mais je me méfie des ordinateurs, pas plus de sept heures par semaine et de trois heures d'affilé. À cause des ondes.
- Évidemment.
- Alors ma mère, je l'envoie à la bibliothèque.
- Tu peux pas y aller?
- Oh non.
- Pourquoi?
- Oh non, je ne peux pas y aller.
- Ah bon.
- Alors, parle moi un peu de cette Angèle, elle a fait quoi? On l'a brûlée pour hérésie?
- Oh non! C'est une mystique reconnue celle là. Elle a baisé à qui mieux mieux pendant un bail puis elle a voulu se confesser, parce que, je ne sais quoi. Mais comme elle était trop honteuse devant le curé, elle a caché des choses. Et Jésus est venu la visiter pour lui faire comprendre qu'elle devait se donner entièrement à lui. Puis, sa famille est morte, alors elle a pu se donner entièrement à lui.
- Ça n'a pas l'air palpitant.
- À un moment elle boit l'eau qui lui a servit à laver un lépreux. Et elle parle des "écailles" dans sa bouche.
- Yuk.
- Elle pleure aussi tellement qu'elle prend feu.
- Ça sent le chiqué
- Oui mais c'est marrant.
- Tu t'intéresse qu'à ça ces temps-ci?
- Je sais pas, j'aime bien sa face. Et puis je m'emmerde ici aussi, alors je me suis lancé là dessus. Ils sont drôles les mystiques.
- Y'a un restaurant qui sert du cheval dans le coin?
- Aucune idée. Tu veux manger du cheval hein?
- Ouais."
Lillith
La fatigue me fait m'embrouiller. Plus je m'embrouille plus une partie des filles veut que je lui parle. Je sors de plus en plus tard. Je sors à 4h. J'arrive sobre quand tout le monde sèche sa sueur sur des hot dogs. Mais mes yeux sont explosés. On m'offre de la drogue parce que je suis brillant sans savoir que c'est parce que j'ai passé les 6 heures précédentes à lire la bible ou des trucs du style. Je lis des textes apocryphes aussi, genre L'Écclésiastique.
- L'Écclésiaste on dit
Non, L'Écclésiastique de Jésus Ben Sira
- Un autre Jésus?
- Ouais mais pas rapport. Alors je parle de Lillith qui a été renvoyée au ciel pour avoir prononcé l'imprononçable nom de Dieu. Les filles adorent ça. Enfin, la partie d'avant, ou Lillith vient de la même terre qu'Adam et refuse de se considérer comme soumise. Où elle refuse de se coucher tout le temps pour baiser. La bible est pleine de cul.
- Il n'est pas dans la bible ce livre.
Il y est presque, ne chipotons pas, ça dépend des bibles. Lillith est l'égale d'Adam et ils baisent tout le temps. Mais pas comme Adam veut. La plupart des filles prennent part pour Lillith et emmerde cette conne d'Ève. Ce n'est pas elle qui déconne finalement, c'est Dieu et sa stupide règle qui consiste à supprimer toux ceux qui prononcent son nom sans raison. C'est Dieu et sa stupide idée de faire une nana d'une côte d'un type incapable d'apprécier la variété des moyens de mettre sa bite dans des chattes. Les filles adorent ça, je suis plus propre que les autres à 5h du mat' et j'ai pas assez bu pour avoir la queue en berne. Je chope grâce à la bible.
- En même temps la bible parle beaucoup de cul.
- S'il n'y avait pas le foot ou le hockey, on en ferait autant.
Introspection
- Tu me racontes des histoires.
- J'essaie de t'endormir.
- Je ne t'ai rien demandé.
- Il faut bien justifier le temps que tu passes avec moi, l'argent que tu m'as donné. Je t'endors, je t'embrouille, je te cotonne.
- Je ne demandais rien.
- Tu cherchais forcément des histoires.
- J'étais plus intéressé par le personnage. Je croyais apprendre des choses sur toi, sur ton intimité.
- Je trouve ça tellement vulgaire. Dans le village de ma grand-mère, il y avait trois familles. Enfin, trois branches. Et des tas de cousins. Tout le monde est cousin. Tous les étrangers subissaient une batterie de questions quand ils étaient croisés, pour vérifier qu'ils soient pas cousins d'une famille. Et s'ils n'étaient pas cousins, ils n'étaient pas les bienvenus.
- Ça a changé?
- Je ne sais pas, ça fait dix ans que je n'y suis pas retourné. Là, il n'y avait pas besoin d'histoires, il y avait juste besoin de personnages.
- Je ne vois pas le rapport.
- Je vais continuer à t'embrouiller quand même.
Publié par
Miam
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01:52
Libellés : Rétroprojection, village espagnol
Au moins c'est clair
- Je crois qu'il a dit ça pour ne pas aller à l'école.
- Je n'irai pas à l'école.
jeudi 17 décembre 2009
Livre de chevet
- Je suis épaté que personne ne connaisse d'anecdotes bibliques.
- On s'en fout de la bible.
- Mais il y a des histoires vraiment chouettes dedans.
- Tu connais des passages par coeur?
- Non, j'ai du bousiller ma mémoire à l'arrivée de l'ordinateur dans ma chambre. Mais même approximativement ça peut être cool.Toi, Julie, t'as jamais lu la bible?
- Non. Pourquoi je la lirais?
- C'est super la bible. Ça parle de cul et de mort. Enfin surtout au début. Mais en même temps à chaque fois je la survole.
- Pourquoi tu lis la bible?
- Parce que ces mecs savaient faire des histoires vraiment chouettes.
- Comme quoi?
- Ne me dis pas que tu ne connais aucune histoire de la bible!
- J'ai entendu parler de deux-trois trucs évidemment, genre Moïse qui ouvre les eaux, Jésus ressuscité toutes ces conneries.
- Rien qui parle de cul. T'as entendu parler de Sodome au moins?
- Ouais, euh, non.
- C'est dément cette histoire. Bon, je te la fais rapidement ok?
- Ok.
- En gros, Sodome c'est une ville dont les habitants ont l'habitude de s'enculer ou d'enculer des étrangers ou je-ne-sais-qui. Dieu n'aime pas ça, parce que évidemment le sexe anal c'est sale. Alors il décide de détruire la ville mais, si je me rappelle bien, Loth, un ami d'Abraham ou un mec de la famille d'Abraham
- C'est qui Abraham exactement?
- Un gars fidèle de Dieu. Dieu à un moment lui demande de tuer ses gosses pour montrer sa foi.
- Dieu parle pas qu'à Jésus?
- Non, ça c'est avant, Jésus n'est pas encore là.
- Je croyais que la bible c'était Jésus et ses affaires.
- Non. Bon, laisse moi finir ce truc. Comment ça se fait que tu connaisses rien à la bible?
- Je sais pas, j'ai trop joué aux jeux vidéos?
- Ça doit être ça. Donc il me semble que Loth dit à Dieu qu'en détruisant la ville il va aussi tuer des types qui n'ont jamais enculé personne. Dieu envoie donc des anges pour checker ça, voir si ça s'encule vraiment et s'il y a assez de justes pour épargner la ville. Mais dès que les deux anges arrivent chez Loth, toc toc toc, tous les hommes de la ville viennent pour les baiser. Loth il est emmerdé à ce moment là, ça le fait pas trop niveau réputation. Alors il propose sa femme et ses filles pour calmer les mecs de Sodome. Genre gang bang mais pas gang bang homo. Mais les mecs de Sodome s'en foutent et baisent les anges. Tournante totale. Du coup Dieu s'énerve et détruit Sodome. Et Gomorrhe aussi.
- C'est quoi Gomorrhe?
- Une autre ville à côté, je n'ai jamais vraiment compris pourquoi il la détruit. Et il dit à Loth avant de tout casser de s'en aller avec sa famille et de ne pas se retourner. Évidemment sa femme se retourne et se retrouve changée en statue de sel.
- Pourquoi?
- Aucune idée.
- C'est décousu comme truc.
mardi 15 décembre 2009
Face de craie
Toutes les faces de craie de l'immeuble se retrouvent sur le parvis central et préparent les torches. On lance un raid contre le premier pavillon en contrebas. En essayant d'y foutre le feu, un type, Dédé ou quelque chose comme ça, se brûle le bras. Ses amis essaient de le calmer et de l'emmener à l'hôpital pendant que les autres se rendent compte que la porte d'entrée est en métal et qu'elle ne brûlera pas. "Les poutres sont en béton!" lance un type parti en reconnaissance à partir d'une branche d'arbre ; "et puis la maison est vide, ça sert à rien". "Ils se cachent! Ils se cachent ces chiens!", "non non, elle est vraiment vide, y'a pas de meubles, c'est vide". On descend la rue Jules Ferry en cherchant quelque chose d'assez gros et d'occupé. Visiblement ce quartier est à l'abandon, il ne reste que des cabanes de prolos qui sont plus ou moins dans nos rangs. Finalement, on décide d'aller sur la colline, chez un docteur. C'est un gynécologue en fait, un vieux, il est devant sa porte quand on arrive. En profitant de la côte qui mène à chez lui et qui nous ralentit, il nous parle de loin. Calmement mais en criant, il nous explique qu'il nous connaît, qu'il a suivi la plupart de nos mères pendant leur grossesse, que si on réfléchissait on se rendrait compte qu'il n'est pas un ennemi, qu'il n'y a pas d'ennemis autour de nous, qu'on est seuls face à rien. "Ouais mais t'as vu ma mère à poil!" se met à brailler un type court sur pattes et vilainement gâté par la nature/sa mère. "Il a vu nos mères à poil les gars! Il leur a touché la chatte! Brulons ce mec!". Pendant qu'il s'énerve seul les bras au ciel, le convoi, sans avoir à se concerter repart vers les barres. Les torches commencent à s'éteindre, plus personne ne se rappelle vraiment comment tout ça a commencé. La plupart rentrent chez eux, c'est l'heure d'Enquête Exclusive sur les clandestins/dealers. On croise Dédé et ses potes, finalement, ce sont juste des brûlures superficielles, il aura quand même une ITP de 4 jours. Une bonne affaire.
Publié par
Miam
à
14:49
Libellés : danger, Face de craie, feu
lundi 7 décembre 2009
Mon café refroidit quand je ne le bois pas.
Dialogue dans les têtes de siamois
Dialogue mère-fille
Dialogue SMS entre deux amoureux
Dialogue SMS entre deux amoureux frères
Dialogue frère entre deux téléphones
Téléphones livres
Téléphones fous
Dialogue de fours
Dialogue de monde, quelle est ta CSP?
La poésie ne peut plus exister, même les saisons commencent à partir en couille
Est ce qu'un jour le printemps disparaitra?
L'automne?
Qui de l'automne ou du printemps disparaitra.
L'hiver continue, l'hiver continuera toujours, même lorsqu'il fera chaud nos doigts auront besoin de gants.
J'en cherche en cuir, parce que le cuir c'est la nouvelle laine.
Ce qui vient des animaux est forcément cool. Le problème des gants synthétiques est là.
L'écriture automatique c'est de la crotte, les motifs se répetent, pas parce qu'ils révèlent l'inconscient, mais parce que la biologie c'est la vie. Sa logique mec.
L'écriture analytique c'est de la branlette.
La fiction seule.
Le roman baisé par le marché. Il faut choisir ses mots quand on parle de son adversaire, le marché n'est pas le libéralisme n'est pas le capitalisme. La fin.
Pré-apocalypse, c'est tout ce que l'on peut être. On vit sur l'idée qu'on mourra, que tout mourra, plus d'idéal quand on sait qu'il mourra.
L'effectif, patrie de la mort.
Bravo la vie
-Tu peux arrêter ta musique
- Non.
- Tu peux arrêter ta musique s'il te plait?
- Non, vraiment, c'est Oromocto Diamond, ils font des albums concepts genre 5 en 18 mois et tout parle d'une ville défoncée par un météore et dont le sous-sol regorge de diamants.
- Putain, j'ai fait 45 minutes de bus pour venir chez toi.
- Je t'ai rien demandé.
- Heun. Je t'ai demandé si ça te dérangeait que je vienne! Tu m'as dit que non et que je pouvais venir.
- C'est vrai.
- Ben occupe toi de moi maintenant.
- Ça ne me gêne pas que tu viennes mais ça ne te donne pas le droit de m'emmerder quand j'écoute Oromocto Diamond.
- Mais
- Ça ne me gêne pas que tu viennes mais ça ne te donne pas le droit de m'emmerder.
Publié par
Miam
à
07:55
Libellés : bus, oromocto Diamond