mardi 20 octobre 2009

Elle a fait boum

Moulée dans ses idéaux, Justine saute sur le train dans le train, le train sautant sur la mine. Elle meurt pour la cause, elle n'est pas la dernière, elle n'est pas la première. La rue est maintenant vraiment prise d'assaut, chaque barricade présente ses deux côtés et les vox pop se sont arrêtées quand les caméras ont été volées. Justine brûle dans la gare de Bordeaux avec des policiers. Les trucs en plastique font pfiuuuiii et les pompiers arrivent. Rue Lejeune, on n'est pas encore au courant, les téléphones vibrent pas assez fort quand on est occupés à jeter des objets sur des gens/objets.

Justine vivait dans le squatt où vivait aussi Jérôme que je connaissais. Nous avions passé plusieurs soirées ensemble mais Justine, malgré mes arguments, n'avait pas accepté qu'on baise. Elle était assez jeune, juste assez pour que je me sente vieux et dégueulasse mais pas coupable de détournement de mineur. Elle était une sorte de vraie communiste. Des types se laissaient pousser les idées mais aucun à ma connaissance ne l'a vraiment eue. Elle voulait se battre.

L'époque n'est plus faite pour la baston, la seule vraie bonne solution aurait été de recruter des mercenaires dans les quartiers. Dans les quartiers y'a des muscles qui vibrent pour l'argent. Mais pour avoir de l'argent on aurait eu besoin de force ou d'être de droite ou d'être des putes. Le lobbying est un pouvoir désarmé.